26.7.10

Fantasme du désir




Prenons le cas d'un besoin, d'un tout premier besoin : s'en suit une satisfaction de la douleur éprouvée, la première satisfaction. Quand l'individu éprouvera une nouvelle fois ce besoin, émergera simultanément le souvenir de la satisfaction jadis obtenue. Le désir est tourné vers le passé ; l'individu veut la restauration de la satisfaction qu'il a obtenue la première fois. Il s'investit affectivement, et le besoin s'ourle d'une épaisseur psychologique. C'est cette considération nouvelle par rapport au besoin qui fait que le désir ne peut être comblé tout à fait, et que nous sommes voués à une insatisfaction perpétuelle : si la douleur liée au besoin peut être calmée, comme ç'a déjà été le cas une première fois, rien ne peut venir calmer cet investissement affectif créé de toutes pièces .

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