
Existence ombreuse. Après le décès, l'âme se transforme en fumée, ombre, image, survit en une vie ralentie et vaine. Dans le védisme, le mort (preta) n'est que le double ombreux du vivant. Dans le judaïsme le plus ancien, tous les morts vont au Shéol où ils vivent en ombres semi-conscientes dans le silence (Psaume 94), sans souvenir, sans information, sans joie, en "faibles" (Job, XXVI, 5 ; Isaïe, XIV, 9) : "Il n'y a ni œuvres ni comptes ni savoir ni sagesse dans le Shéol où tu vas" (Ecclésiaste. Qohélet, 9:9). Selon Homère, quand elle a quitté le corps, "l'âme, à la façon d'une fumée, disparaît sous la terre avec un petit cri" (Iliade, XXIII, 107), elle s'engouffre dans l'Hadès, un sous-sol infernal ; là, elle n'est plus qu'une image (eidôlon), elle devient "une ombre ou un songe envolé", un fantôme privé de force et d'esprit (Iliade, XVI, 857), elle ne se souvient plus de son existence antérieure.
Source : Wikipédia